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Lettres > Recherche > Affichage de la lettre n°282 |
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IDENTIFICATION LETTRE : 282
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Portefeuille : |
VI |
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Lieu : |
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Expéditeur : |
Madame de la Pagerie |
Destinataire : |
Citoyen Beauharnais |
Date républicaine : |
ce 30 Prairial An IV |
Date grégorienne : |
18 juin 1796 |
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au Citoyen Beauharnais à sa maison à Fontainebleau
Je reçois dans ce moment, Monsieur et Très Cher Bon Ami, votre gracieuse lettre et me presse de vous assurer de toute ma satisfaction de votre établissement avec ma chère nièce. Je ne puis vous exprimer la joie et le plaisir que j'avais. Que ne puis-je aller moi-même vous le témoigner en vous serrant l'un et l'autre dans mes bras ! Combien je suis contente et de l'envie que j'ai de m'entendre par vous appeler ma petite tante. Que ce nom sera doux à mon coeur qui vous a été et sera toute sa vie tendrement attaché. Voilà mes vrais sentiments que je vous prie, Mon Respectable et Très Cher Ami, d'être persuadé. J'ai l'honneur d'être bien sincèrement
Votre très humble servante
/ S / Lapagerie
Permettez que je dise un petit mot à ma nièce.
Pour ne pas multiplier les lettres, Ma Chère Nièce, je vous écris dans celle de notre cher et bon ami pour vous faire mon compliment de tout mon coeur et vous marquer toute ma satisfaction, ma joie par votre union avec Monsieur de Beauharnais. Que ne puis-je aller vous embrasser ! Ce serait pour moi un grand plaisir de vous serrer dans mes bras ; mais je ne le puis malheureusement pour moi. Recevez, Ma Chère Amie, tout le désir que j'en ai : il part d'un coeur qui vous aime tendrement et bien sincèrement.
Jouissez du bonheur que vous allez avoir de vivre avec un aussi bon ami qui a pour vous tout le sentiment qu'un honnête homme peut avoir pour une tendre âme qui mérite autant que vous, Chère Nièce. Adieu. Je vous aime tendrement et vous embrasse de même.
/ S / Lapagerie |
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