Portefeuille : |
X |
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Lieu : |
Aschaffenbourg |
Expéditeur : |
Charles de Tascher de la Pagerie |
Destinataire : |
Comtesse de Tascher de la Pagerie |
Date républicaine : |
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Date grégorienne : |
23 mai 1812 |
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Dans ce moment, je suis bien plus embarrassé que vous, chère Amélie, (bien entre nous dit). Je mets une partie de mes diamants en gage pour aider les infortunés habitants de Fulda et Hanau épuisés par les passages, convois, fournitures des armées.
C'est parce que je chéris mon neveu Tascher que j'ai parfaitement confiance dans la noblesse de son caractère, que je ne m'inquiète jamais de ses sentiments à mon égard. Je suis très heureux de ce que ma chère Amélie et lui acceptent à parties égales les témoignages de mon sincère et tendre attachement.
Le Comte de Tascher sait par une correspondance antérieure que ce que je fais de plus n'appartient pas au neveu, mais n'est que le juste dédommagement pour les frais de représentation que le poste de gouverneur exige. Ce motif n'existe pas tandis qu'il est à cinq-cents lieues de Francfort : celà recommencera l'instant de son retour. Son suppléant les frais de représentation, les dédommagements lui appartiennent de droit.
Dans tout le cours de ma vie, je me répète la maxime de l'adorable Reine de Hollande : Fais ton devoir ; adviens ce qui peut.
Je vous embrasse avec une vive tendresse.
Votre bon oncle Charles
à Madame Madame la Comtesse de Tascher, née Princesse de la Leyen à Francfort |
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