Portefeuille : |
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Lieu : |
Fort-de-France |
Expéditeur : |
Mme de La Pagerie, Mère de Joséphine |
Destinataire : |
Joséphine |
Date républicaine : |
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Date grégorienne : |
26 mai 1805 |
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Monsieur Despallières, qui Vous demandera la permission de Vous remettre cette lettre, Ma Chère Fille, est depuis le 18 Brumaire membre du corps législatif et Vous a déjà été présenté. Il est, ainsi que Monsieur Rouch, qui se charge de la porter en France, beau-frère du grand juge. Ils vivent tous deux dans une union qui a autant contribué à les faire aimer que la conduite publique du grand-juge qui est tout entier à ses devoirs sans paraître avoir d'autre ambition que de les remplir. Je sais que Monsieur Despallières sort du corps législatif à la fin de l'année. Sa famille désirerait bien que par mon crédit sur Votre coeur je pus Vous engager à le faire entrer au tribunat ou à le faire nommer à une autre place qui fixerait sa résidence à Paris : ce qui les empêcherait de se séparer : bien grand tourment comme je le sens tous les jours pour de bons coeurs. Le grand-juge que sa mauvaise santé va forcer de retourner en France ne demande qu'à rentrer où il était à la cour de cassation. C'est un honnête homme, très laborieux et qui est fort attaché à sa patrie et au Grand Homme qui la rend heureuse. Vous m'obligeriez, Ma Chère Amie, dans tout ce que Vous ferez pour les réunir et pour être utile à Monsieur Despallières et au grand-juge.
Adieu, Ma Chère Amie. Je Vous embrasse de tout mon coeur, ainsi que mes petits-enfants. Présentez mes respects à Votre Auguste Epoux.
/S/ Sanois La Pagerie |
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