Portefeuille : |
V |
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Lieu : |
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Expéditeur : |
Monsieur le Curé de Rueil |
Destinataire : |
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Date républicaine : |
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Date grégorienne : |
17 mars 1806 |
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Discours prononçé par Monsieur le Curé de Rueil le lundi 17 mars 1806 en recevant le corps de Monsieur de Tascher de la Pagerie
Monsieur,
L'Eglise vient nous remettre par votre ministère le précieux dépôt du corps de Monsieur Robert-Marguerite de Tascher de la pagerie, oncle de Sa Majesté l'Impératrice, en nous demandant pour lui les suffrages de la religion et de la sépulture chrétienne dans notre église. Nous nous honorerons toujours de cette prérogative que Sa Majesté veut bien nous accorder.
La voix publique nous a déjà prévenus d'une estime singulière pour ses qualités distinguées ; issu d'un sang illustre et précieux à l'état, il eut le coeur aussi élevé que la naissance, un attrait dominant pour la piété, de grands sentiments sur la religion, charitable pour les pauvres, compatissant pour les malheureux, en sorte que nous avons lieu de présumer que cette noble victime purifiée par tant de préparations a trouvé grâce devant le Seigneur. C'est donc avec une juste confiance, Monsieur, que nous la recevons dans ce saint temple, que nous joindrons nos prières aux vôtres en la présentant nous-mêmes devant le trône de Dieu pour en faire descendre sur elle une abondante et pleine miséricorde, afin qu'elle repose en paix, dans le sein de la religion, à l'ombre du sanctuaire, jusqu'au grand jour de la résurrection et de l'immortalité; |
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